Transat retour... en Pogo 40 - Tchuda Popka 2

J12 – Le schmilblick se mange-t-il ? J14 – Second dimanche en mer

J13 – L’autoroute des quart-gos

27 January 2007 | 20:54 Jerome Samson

Et voila une troisieme depression en train de passer. Au fur et a mesure de notre progression vers l’est, nous nous eloignons doucement du trajet des depressions qui traversent l’Atlantique nord, et nous avons ete d’avantage epargnes cette fois que les precedentes. Une nuit sous GV trois ris et trinquette arise, puis aujourd’hui nous avons pu renvoyer le gennaker une bonne partie de la journee avant de reduire a nouveau en fin d’apres-midi, avec l’arrivee de gros cumulus. Nous sommes a present sous la pluie – enfin, surtout Pierre a la barre, a la table a carte pas de probleme…

Depuis deux jours, nous apercevons de plus en plus de cargos. C’est souvent notre systeme “Active echo” qui les detecte le premier : quand il detecte l’echo d’un radar, il declenche une alarme pour nous en avertir. Nous croisons principalement des chimiquiers et des petroliers, qui sont sur la route Panama-Gibraltar. Nos tentatives pour les contacter a la VHF ne sont pas fructueuses a chaque fois. Mais quand nous y parvenons c’est toujours amusant de discuter un moment avec ces autres voyageurs de la mer.

Je ne crois pas avoir deja explique notre rythme de vie a bord, qui suis celui du soleil. Nous avons cale le dejeuner a midi, et le diner a la tombee de nuit, c’est a dire autour de six heures a l’heure du bord que nous decalons progressivement en traversant de nouveaux fuseaux horaires. Ensuite les quarts commencent, generalement un premier jusqu’a 23h, puis par trois heures, 23h-2h, puis 2h-5h, et le premier couche prend le relais pour la fin de la nuit.

Avec la meteo plus clemente, nous avons aussi d’avantage de temps libre. J ai termine mon premier bouquin aujourd’hui, tandis que Denis changeait le leurre au bout de la traine. On avait du faire une erreur, le precedent ne remontait que des algues. Qui aurait l’idee de s’equiper d’un leurre a sargasses ?! Depuis la dorade des premiers jours qui s’etait echappee a 10m du tableau arriere, pas une touche… Esperons que cette fois nous tirons un leurre a poisson. Apres cela, Pierre nous entame un cours d oenologie sur le theme “Comment faire son vin”. De ce que j’ai compris, la premiere etape consiste a aller habiter a St Emilion.

Je vous laisse, le diner appelle… A bientot,

Guillaume, pour l’equipage de Tchuda Popka

PS: Denis, comme tous les parents d’etudiants, serait heureux d’avoir quelques nouvelles des partiels d’Alexandre.

[Sent from: 30.583,-41.622]

Catégorie : En mer | Voir sur la carte :

8 Comments Add your own

  • 1. Robert et Gisèle  |  January 27th, 2007 at 22:25

    Bonsoir les sportifs marins, les pecheurs ( meme d’ algues: c’est
    d’ailleurs tres bon pour la sante ) et les oenologues: ah le vin de lune !!! ici, a part marcher dans la neige ou rester au chaud, les activites sont rares
    Quelques resultats sportifs: France battue en hand par l’ Allemagne, en foot: victoires de Lille a Bx, de Rennes contre Valenciennes, de Lorient a Nantes, du Mans contre Marseille e
    Lyon seulement nul contre Nice, comme le PSG contre Sochaux
    j’ espere ne pas avoir fait trop de peine a certains !!! quant a Libourne-Metz: remis
    Bientot l’ heure du repas pour vous; bon appetit, bons quarts et a demain

  • 2. Marie-Anne  |  January 28th, 2007 at 15:07

    quelques nouvelles handbalistiques:

    Handball – Résultats

    27/01/2007
    L’Islande (groupe 1) et les tenants du titre espagnols (groupe 2) ont assuré leur qualification pour les quarts de finale du Mondial de handball en battant respectivement la Slovénie (32-31) et la Hongrie…

    La France s’incline face à l’Allemagne (29-26), le pays hôte, lors de la troisième journée du tour principal du Championnat du monde. Malgré ce deuxième revers, les Français sont qualifiés pour les quarts grâce à la victoire de la Pologne sur la Tunisie.

  • 3. jacques et anne-christine  |  January 28th, 2007 at 17:16

    Petit concours pour meubler vos loisirs entre deux depressions et pour maintenir les neurones en forme.

    Peuvent repondre une personne X ou X personnes, c’est comme on veut mais sans ris-quart comme dopant sous peine d’etre l’arisee de tous.

    Bref soyons serieux.
    Voici le probleme :
    Soit une houle, normale d’amplitude 3 metres, de longueur d’onde 60 metres ce qui donne une periode de 6 secondes environ et un deplacement de la vague de 10 metres par seconde.
    Sachant que pour planer le bateau doit, d’une part avoir une position particuliere par rapport a la vague de façon a creer une force de sustentation permettant de reduire la surface mouillee et par consequent les frottements et d’autre part y rester pour que le surf puisse durer, quelle vitesse le bateau doit-il avoir par rapport a l’eau ?

    Le premier prix aurait pu être une banane mais comme elles sont epuisees, un réconfort au Nustela est possible, n’est ce pas Guillaume.

    Encore merci pour vos nouvelles qui nous change du temps gris qui sevit au Havre aujourd’hui par une temperature de huit degres et sans vent.

    C’est formidable de vous lire et de suivre votre progression.

    Bonne navigation à tous les quatre et nous attendons votre reponse au jeu concours

  • 4. Une lectrice de Jerome (K. Jerome)  |  January 28th, 2007 at 17:34

    Puisque c’est aujourd’hui que l’on doit répondre au Jeu des 1000, “comment se débarrasser d’un régime de bananes” je propose la solution Irish stew:

    George “nous proposa de nous confectionner un ragoût irlandais avec les légumes et les restes de bœuf froid.

    L’idée nous parut alléchante. George ramassa du bois et fit du feu, tandis que je me chargeais avec Harris de peler les pommes de terre – une tâche dont je ne soupçonnais pas la décourageante difficulté. Nous commençâmes gaiement, je dirais presque dans une humeur folâtre, mais la première pomme de terre n’était pas épluchée, que notre bel enthousiasme insouciant avait disparu. Plus nous épluchions, plus il nous semblait avoir à faire. Une fois la pelure enlevée, les « yeux » extirpés, il resta finalement si peu de pomme de terre que ce n’était même plus la peine d’en parler. George vint jeter un coup d’œil à notre œuvre : elle se réduisait à la taille d’une cacahuète.

    « Oh, non ! protesta-t-il. Pas comme ça ! Vous les gaspillez. Contentez-vous de les racler. »

    On les racla donc, opération encore plus ardue que de les peler. Les patates vous ont de ces formes si tarabiscotées – toutes en bosses, en verrues et en creux. Nous peinâmes pendant vingt-cinq minutes pour en faire quatre. Puis nous nous mîmes en grève et revendiquâmes la soirée à des fins de toilettes personnelles.

    Je n’ai jamais rien vu d’aussi salissant que l’épluchage des pommes de terre. Il semblait incroyable que le tas d’épluchures qui nous ensevelissait, Harris et moi, provînt de ces quatre pitoyables patates. Cela montre bien ce qu’on est capable de faire dans un souci d’économie et d’attention.

    George déclara qu’il était absurde de ne mettre que quatre pommes de terre dans un ragoût irlandais, aussi en lavâmes-nous une demi-douzaine de plus, que nous jetâmes dans la marmite sans les éplucher. Nous y ajoutâmes également un chou et une demi-mesure de pois. Après avoir mélangé l’ensemble, George nous assura qu’il restait encore de la place. Nous fouillâmes donc dans les deux paniers pour en retirer divers restes qui furent additionnés au ragoût : la moitié d’un pâté de porc et un morceau de lard, ainsi qu’une demi-boîte de saumon que George avait dégotée je ne sais où, le tout jeté en vrac dans la marmite.

    L’avantage du ragoût irlandais, précisa George, c’est qu’il vous débarrasse de tous vos rogatons. Je repêchai deux œufs qui s’étaient cassés, et ils servirent d’adjuvants. Ils épaissiraient la sauce, nous affirma George.

    J’ai oublié les autres ingrédients, mais je sais que rien ne fut gaspillé, et je me souviens que, vers la fin, Montmorency, qui avait suivi l’opération avec un grand intérêt, s’éloigna d’un air réfléchi, pour réapparaître quelques minutes plus tard, un rat d’eau crevé dans la gueule, qu’il souhaitait de toute évidence nous offrir comme sa contribution personnelle au dîner. Son geste fut-il dicté par esprit de sarcasme ou désir de bien faire ? Je ne puis le dire.

    On discuta de savoir s’il fallait ou non ajouter le rat. Harris prétendit qu’il irait très bien, mélangé au reste, mais George invoqua la tradition. Jamais rat d’eau n’était entré dans la confection d’un ragoût irlandais, déclara-t-il, et il préférait s’en tenir à la recette originale et ne pas risquer des expériences inédites. Harris lui répliqua :

    « Si tu n’essaies jamais rien de nouveau, comment peux-tu savoir si c’est bon ou pas ? Ce sont des hommes comme toi qui entravent le progrès. Songe donc à celui qui a goûté le premier à la saucisse de Francfort ! »

    Ce ragoût irlandais fut une grande réussite. Je ne crois pas avoir jamais apprécié un mets à ce point. Il avait un de ces goûts rafraîchissants et piquants à la fois ! Le palais se lasse si vite de la quotidienne rengaine alimentaire : ce ragoût offrait pour le moins une saveur nouvelle, une saveur à nulle autre pareille.

    De plus, il était nourrissant. Comme le remarqua George, il ne contenait que de bonnes choses. Les pois et les pommes de terre auraient gagné à être plus tendres, mais nous avions tous de bonnes dents, et cela n’importait guère. Quant à la sauce, c’était un vrai poème : un peu trop riche, peut-être, pour un estomac délicat, mais très nutritive.
    Nous finîmes par du thé et de la tarte aux cerises”
    Quelques bananes gacheraient-elles cet irish stew?

  • 5. Marie-Anne  |  January 28th, 2007 at 17:51

    Suite des nouvelles sportives:
    Platini a été élu président de l’UEFA devant le suedois Lennart Johansson.

    Ne m’en demandais pas plus sur ce que ça veut dire et implique je ne suis pas spécialiste de la chose!

  • 6. Marie-Anne  |  January 28th, 2007 at 18:49

    Je ne suis pas sure que cette chanson fasse partie du cd “musiques pour aller vite” et je ne suis pas non plus sure qu’elle favorise les pointes de vitesses mais elle est jolie quand même! 😉

    Charles Trenet
    La mer

    Paroles et Musique: Charles Trenet 1945

    La mer
    Qu’on voit danser le long des golfes clairs
    A des reflets d’argent
    La mer
    Des reflets changeants
    Sous la pluie

    La mer
    Au ciel d’été confond
    Ses blancs moutons
    Avec les anges si purs
    La mer bergère d’azur
    Infinie

    Voyez
    Près des étangs
    Ces grands roseaux mouillés
    Voyez
    Ces oiseaux blancs
    Et ces maisons rouillées

    La mer
    Les a bercés
    Le long des golfes clairs
    Et d’une chanson d’amour
    La mer
    A bercé mon cœur pour la vie

  • 7. Laurent  |  January 28th, 2007 at 19:20

    Bonne idée de changer le leurre, parce que la bouillabaisse à la sargasse c’est un peu indigeste. De plus, il paraît qu’il y a plein de quarts-thons au-dessus du rift.

    Sinon Guillaume, j’espère que tu as pris une photo de ce fameux arc-en-ciel de Lune qui laisse les météorologues du dimanche circonspects.

  • 8. Michel et Maryse de Libourne  |  January 28th, 2007 at 22:40

    Pierre,si les quarts-thons ne se remplissent pas ,tu peux essayer les quarts-relais;
    je suis ravie de voir que les maths servent à quelque chose !problèmes de vitesse, de position ,de vaisselle,de cuisine ….
    les élèves de Marianne doivent se régaler ;
    Les photos du départ sont magnifiques et donnent envie de vous rejoindre mais la vie à bord semble un peu complquée avec des quarts ( de quoi??) qui peuvent s’éterniser( tendre vers l’infini ??)
    bon courage et amitiés à tous

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