Transat retour... en Pogo 40 - Tchuda Popka 2

J22 – La depression des Acores J24 – Moins de 100 milles de la terre ferme

J23 – Apres la pluie le sechage !

6 February 2007 | 20:32 Jerome Samson

En route a 5 nds au 120, sous gennaker et grand voile pleine, au PORTANT !

Eh oui, comme quoi les cierges a Santa Maria que nous avions allume il y a trois jours ont porte leurs fruits : on a enfin trouve le bouton “sechage” du Pogo 40 de Gwen !

Le vent est doucement retombe hier soir avec la nuit, et vers 0h30 locale, c’est a dire heure de Greenwich (on approche !!), on a lance le moteur, que nous avons garde allume jusqu’en debut d’apres midi, comme nous l’avions prevu a peu pres. Le vent est depuis etabli quasiment d’W, toujours assez faible (moins de 10 nds), mais il nous permet d’avancer tres confortablement au portant sous Gennaker et grand voile pleine a pres de 6 nds, sur une mer plate. Adieu (ou peut etre seulement au revoir…) embruns et gite inconfortable, on a meme pu transformer le temps de la matinee les filieres en immense fils a linge. Chaussettes et calecons de 3 semaines ont ainsi pu prendre un peu l’air, on a meme utilise la lessive ! Toute l’eau de pluie recoltee “a la Moitessier” il y a quelques jours a l’occasion de quelques bons grains y est passee ! Bref, ce soir, nous sommes comme le saucisson, sec, enfin !

Le programme des rejouissances pour les deux jours a venir devrait nous permettre de toucher Gibraltar vendredi matin, avec un bon flux d’W qui nous poussera allegrement pendant tout ce temps. L’approche des cotes nous rend tous un peu febriles !! Nous sommes maintenant a moins de 450 M du fameux detroit !

Cote cambuse, tout va bien, maitre Denis apres avoir fait un inventaire circonstancie des vivres avec Pierre – “Trois boites de lentilles, Une d’ananas, Deux boites de vache qui rit” “Ou est le corned beef ?” “C’est quoi cette boite sans etiquette” “Je sais pas, Ouvre, on verra bien !” voici le genre de conversations entendues pendant l’apres midi – a enfin retrouve ses fourneaux. Hier soir, ragout d’epinards au pommes de terre, ce midi, haricots verts et pommes de terre, ce soir soupe a l’oignon MAISON… Pour notre plus grand plaisir !

Le moral est donc bien remonte, par rapport a la nuit d’avant, qui je vous le rappelle, nous avait laisse un gout un peu sale en bouche ! Denis a meme retrouve de nouvelles BTHM (Blagues de Tres Haute Mer) qu’il n’avait pas ete en mesure de nous sortir pendant les 3 jours de forte brise. Je me souviens meme d’un diner, tous autour d’une lueur palichonne de lampe frontale a LED (ou sont donc passees les lampes a petrole et leur charme fou !) ou Denis, bolino hachis parmentier en mains, n’a pas dit un mot !

Bref, tout va bien a bord, mais nous serons quand meme contents de voir les cotes proches dans 2/3 jours !

A tres bientot

Jerome, et l’equipage de Tchuda Popka 2

[Sent from: 37.7428,-14.605]

Catégorie : En mer | Voir sur la carte :

10 Comments Add your own

  • 1. Une lectrice de Jerome (K. Jerome)  |  February 6th, 2007 at 21:04

    Le souper (ou retour au calme)

    “Avant notre souper, Harris, George et moi n’étions pas à prendre avec des pincettes. Après le repas, il s’instaura une paix béate qui rayonnait jusque sur le chien. Nous nous aimions les uns les autres, nous aimions tout le monde. Harris, en se déplaçant, marcha sur les orteils de George. Si c’était arrivé avant le souper, George eût exprimé, concernant le destin de Harris dans ce monde et dans l’autre, des vœux à faire frémir un homme réfléchi.

    Or il se contenta de dire :

    « Doucement, vieux, tu as ton pied sur le mien. »

    Et Harris, au lieu de rétorquer, de son ton le plus désagréable, qu’il était difficile de ne pas trébucher sur un bout quelconque du pied de George, quand on se déplaçait dans un rayon de dix mètres de l’endroit où il était assis, et d’ajouter que George ne pourrait jamais entrer dans une embarcation de taille normale avec des pieds de cette longueur, s’il ne consentait pas à les suspendre par-dessus bord – comme il l’eût fait avant le souper –, lui répondit à présent :

    « Oh ! je regrette beaucoup, vieux frère. J’espère que je ne t’ai pas fait mal ? »

    Et George protesta : « Pas du tout, c’est ma faute », et Harris lui soutint que non, que c’était la sienne.

    C’était gentil tout plein de les entendre.

    Chacun alluma sa pipe et l’on bavarda tout en contemplant la nuit si calme.

    George exprima le regret de ne pouvoir vivre toujours ainsi, loin du monde, de ses péchés et de ses tentations, à mener une existence sobre et paisible, et à faire le bien. Je lui répondis que j’avais les mêmes aspirations et nous caressâmes l’idée de partir, tous les quatre, vers quelque belle île déserte et hospitalière, où nous vivrions dans les bois.

    Harris objecta que les îles désertes étaient trop humides, et George lui répondit qu’elles ne le seraient plus, une fois convenablement drainées.”
    (mais je suppose que la suite concernant le drainage sur des îles humides ne vous intéresse que modérément après l’épisode mouillé que vous venez de vivre).

  • 2. louviers  |  February 6th, 2007 at 21:38

    Qu’y avait-il dans la boîte sans étiquette ? le cirage? pour le jour où vous débarquez? ou alors…le schmilblick…?

  • 3. Brigitte  |  February 6th, 2007 at 21:58

    Nous sommes heureux de voir que vous avez enfin trouvé le bouton “séchage”. Espérons qu’il restera doux, sans la fonction “essorage”.
    Lors de votre escale à Gibraltar, peut-être vous régalerez-vous de superbes langoustes, cela vous changera du thon ! J’ai un souvenir d’un grand vivier dans un très bon restaurant. Je me rappelle aussi des bobbies en culotte courte, et de l’eau très précieuse, mais c’était l’été.
    Après Gibraltar, quel est votre but ?
    Profitez bien de la mer et du vent, ici, arès le soleil du week-end, la grisaille est revenue. Et à très bientôt

  • 4. Laurent  |  February 7th, 2007 at 01:23

    Londres, 44 Homer Street (oui oui comme Homer Simpson)
    15 cm de neige annoncée dans les 24h, panique annoncées dans les transports en commun (il est encore temps de faire demi-tour).

    Attention à ne pas trop boire de cette eau douce : ça fait rouiller dixit le capitaine Haddock.

    Profitez bien des dernières centaines de milles sur ce bateau qui a l’air ma foi complètement canon et saluez le Rocher aux Anglais de la part de l’amiral Nelson.

  • 5. Un lecteur de Jacques Perret  |  February 7th, 2007 at 01:50

    Puisque nous sommes dans les extraits de livres (excellents au demeurant) voici un petit extrait de “Rôle de plaisance” de Jacques Perret, trouvé sur internet car j’ai malheureusement perdu le bouquin ; cet extrait illustre à merveille l’éternelle querelle entre les tenants de la navigation “retro” et les tenants du “modernisme”, sujet qui revient inlassablement sur le tapis (et plus souvent encore sur le zinc).
    “…– O capitaine graillonneux et radoteur ! vous raisonnez en gardien de cimetière. Vous faites de la plaisance archéologique. La tradition n’est pas un reliquaire. Vous traitez la voile comme un accessoire d’exhibition folklorique, vous naviguez sur un bateau fossile.
    — Parfaitement. Et les capitaines coelacanthes ne laisseront pas tomber les nageoires de leurs pères pour s’équiper de papattes utilitaires et trotter bêtement dans les traces du lézard sur les sables secs du progrès. Les petits bateaux n’ont pas de jambes et nous continuerons de témoigner pour l’âge d’or de la plaisance carbonifère.
    — C’est vous, ô paléocapitaine amoureux sénile d’une tradition empaillée vivante, c’est vous qui trahissez les anciens. Si nos pères sont allés de la caravelle incertaine au bric roi-des-mers, et de l’astrolabe au compas, faites comme eux, continuez. Le progrès est une vieille tradition.
    — Matelot syndiqué ! faux prophète ! pilotin de salon progressiste ! sac à vin en perdition au vent arrière de l’histoire ! Ne pouvez-vous concevoir l’apogée d’une technique ? La perfection atteinte ? Ne pouvez-vous admettre que le voilier archétypique, le bateau-bateau, idéal dans ses lignes, ses matériaux, ses disciplines, ses magies et ses odeurs mêmes soit un chef-d’oeuvre accompli déjà ?
    — O parfait capitaine ! capitaine-capitaine, idéalement accompli dans ses lignes, ses disciplines, ses odeurs mêmes. L’histoire, hélas, est toute remplie de chefs-d’oeuvre désuets. A chaque jour suffit son chef-d’oeuvre. Trrirène parrfaite, frrégate suprrême, sibeurrde non-pareil, une perfection chasse l’autre, ce qui demeure c’est la brise, la mer et le goût de s’amuser avec.”

  • 6. Soisick  |  February 7th, 2007 at 08:34

    Bonjour à tout l’équipage ! Je suis assidûment la petite gazette de Tchuda Popka 2 … mais je l’avoue, je ne comprends pas grand chose à tout ce qui est technique : alors je saute des lignes … aïe aïe aïe 🙂 En tout cas, je comprend que vous allez revenir : – plutot crados – plutot secoués façon milk shake … c’est dans votre lit que vous aurez le mal de mer ! Ah Ah Ah !!! -plutot dégoutés des bananes – … Ici, je regarde par la fenetre et il neige 🙂 C’est tout blanc dehors !! …. vous l’aurez deviné je n’habite pas Paris (sinon j’aurais dit tout gris ) Je vous envoie toutes mes pensées et encouragements. A tres bientot sur la terre ferme 🙂 Soisick

  • 7. Robert et Gisèle  |  February 7th, 2007 at 08:55

    Superbe la photo du grand sechage et on partage votre excitation
    a l’ idee d’ apercevoir et de toucher les cotes ; on imagine deja le cri de ” terre ” que vous allez pousser!!!
    Cette nuit et ce matin a Bordeaux c’ est pluie diluvienne et grand
    vent : impressionnant, meme pour des terriens
    Bravo pour cette trajectoire superbe sur la carte et bonne approche de Gibraltar

  • 8. Marie-Anne  |  February 7th, 2007 at 10:02

    les news handbalistiques:
    désolée du retard, les nouvelles datent un peu:

    L’Allemagne championne du monde

    Dimanche 4 février 2007

    Sans surprise, l’Allemagne a remporté la médaille d’or du Championnat du monde de handball 2007 en battant en finale la Pologne, 29-24 (mi-temps: 17-13), dimanche à Cologne.

    Longtemps inquiétés par une courageuse équipe polonaise, les Allemands, euphorisés par les cris des 19.000 supporteurs survoltés de la Kölnarena, ont déroulé dans les dernières minutes alors que leurs adversaires baissaient définitivement les bras.

    L’Allemagne n’a connu qu’une seule défaite depuis le début de la compétition, justement contre la Pologne au tour préliminaire.

    Il s’agit du troisième titre mondial pour l’Allemagne, sacrée en 1938 et en 1978 sous les couleurs de la RFA.

    La France sans médaille

    Dimanche 4 février 2007

    Les Bleus n’ont pas su digérer leur défaite injuste contre l’Allemagne en demi-finale. Ils perdent le match pour la 3e place face au Danemark (34-27), sans jamais avoir été dans le coup de la partie.

    On n’a pas fini de parler de ce but refusé à Michaël Guigou dans les ultimes instants de la demi-finale… Premier rebondissement : le préparateur physique de l’équipe de France, Alain Quintallet, a été condamné en première instance à deux ans de suspension par la Fédération internationale (IHF) après une altercation avec un arbitre norvégien.

    PREMIER MONDIAL SANS MEDAILLE DEPUIS 8 ANS

    Et première conséquence : pas de médaille pour les Bleus dans ce Mondial. Cela n’était plus arrivé depuis 1999. Encore sous le choc de la scandaleuse prestation des arbitres qui les a privés de l’exploit contre l’Allemagne, les Bleus n’ont pas joué sur leur valeur la “petite” finale contre le Danemark. Malgré 6 buts de Guigou (encore lui !), les France s’est inclinée face à Christiansen (9 buts) et ses coéqupiers.

  • 9. Marie-Anne  |  February 7th, 2007 at 16:45

    Alors? De nouveaux poissons au bout de la ligne?
    Vu que la destination finale semble être Marseille rien de mieux pour les pêcheurs expérimentés que vous êtes qu’une bonne petite bouillabaisse non?!
    Il parait qu’il y a autant de recettes de bouillabaisse que de cuisiniers à Marseille.
    A quoi sera la votre?! Sera-t-elle faite maison ou dégustée à la table d’un bon restaurant?! 😉

  • 10. capitaine haddock  |  February 7th, 2007 at 17:41

    Bonjour Tchudapopka,

    50° 7 N- 8° 41 E-
    Francfort
    3°C
    neige fondue
    Vent : E à 4 km/h
    Humidité : 100%

    Sinon, le lavage a sec existe aussi !!!

    Je pense bien a vous !

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