Transat retour... en Pogo 40 - Tchuda Popka 2

J25 – Trois continents J27 – Les pieds sur terre

Escale a Ceuta

10 February 2007 | 0:42 Jerome Samson

Bonjour a tous,

Voici des nouvelles (un peu tardives) de nos marins : ils sont bien arrives a Ceuta vendredi matin a l’aube. La douche a ete tres appreciee, ainsi que les restaurants du coin. Ils repartent demain direction l’Espagne. Je leur laisse le soin de vous raconter le passage du detroit de Gibraltar ! 🙂

Tous vos encouragements sur le blog sont de veritables moteurs pour eux, ils vous remercient encore, et comptent sur vous pour les derniers jours de ce convoyage !

A bientot

Adeline

PS : merci de ne pas repondre a ce mail (auquel ils n’ont pas acces) mais de mettre vos commentaires sur le blog !

Catégorie : En mer | Voir sur la carte :

3 Comments Add your own

  • 1. Une lectrice de Jerome (K. Jerome)  |  February 10th, 2007 at 09:27

    Une bonne douche à Ceuta vous a peut-être évité de vous trouver dans la situation suivante:

    “Alors nous soulevâmes la toile, pour passer nos tĂŞtes par-dessus le bordage et contempler l’eau en frissonnant. Notre projet, la veille, Ă©tait de nous lever tĂ´t, d’envoyer promener nos châles et couvertures, de sauter Ă  l’eau en poussant de grands cris joyeux et de nous livrer aux dĂ©lices de la natation. Ă€ prĂ©sent que le matin Ă©tait venu, la perspective nous tentait beaucoup moins. L’eau, rien qu’à la voir, vous donnait le frisson et le vent Ă©tait glacial.

    « Eh bien ! Qui plonge le premier ? » dit enfin Harris.

    La place de premier ne fit bondir aucun amateur. George résolut très personnellement la question : il se détourna de sa contemplation aquatique et mit ses chaussettes. Montmorency poussa un hurlement involontaire, comme épouvanté à la seule idée du bain. Harris, lui, prétexta qu’il serait trop difficile de remonter dans le bateau et se mit à la recherche de son pantalon.

    Il me déplaisait de reculer, mais le plongeon ne m’inspirait aucun enthousiasme. Il pouvait y avoir des branches submergées ou des algues. Je m’en tins donc au compromis qui consistait à descendre jusqu’au bord et à m’asperger simplement d’eau. Je pris une serviette et m’aventurai sur la basse branche d’un arbre qui trempait dans le fleuve.

    Il était cruellement glacé. Le vent coupait comme un rasoir. Je ne pus me résoudre aux ablutions projetées et décidai de regagner le bateau et de m’habiller. Je fis donc demi-tour sur ma branche quand brusquement, celle-ci céda. Je tombai sans lâcher ma serviette, dans un « plouf ! » formidable, et me retrouvai au beau milieu du courant avec deux litres d’eau de la Tamise dans l’estomac avant même de savoir ce qui m’arrivait.

    « Bon sang ! Ce vieux Jérôme y est allé ! entendis-je Harris s’écrier quand je revins faire surface. Je ne croyais pas qu’il en aurait le courage. Et toi ?

    – Elle est bonne ? me cria George.

    – Exquise, répondis-je entre deux hoquets. Quelles poules mouillées vous faites ! Pour rien au monde je n’aurais raté ça ! Allons ! Juste un peu de courage. Venez donc ! »

    Mais je ne pus arriver Ă  les convaincre”

  • 2. PĂ©nĂ©lope (sans Homère)  |  February 10th, 2007 at 11:02

    Chère Adeline, puisque nous voici, aujourd’hui, en relation directe, je saisis l’occasion pour vous remercier de tout coeur pour votre rĂ´le discret mais si indispensable de passeur de messages, de tisseur de liens (tous mots que j’aimerais pouvoir Ă©crire au fĂ©minin). Grâce Ă  vous, ce pĂ©riple a gardĂ©, pour nous, sur terre, toute son humanitĂ©. Merci.

    “PoĂ©sie pour apaiser la fièvre d’une veille au pĂ©riple de mer. PoĂ©sie pour mieux vivre notre veille au dĂ©lice de mer.
    Et c’est un songe en mer comme il n’en fut jamais songĂ©, et c’est la Mer en nous qui le songera:
    La Mer en nous tissĂ©e, jusqu’Ă  ses ronceraies d’abĂ®me, le Mer, en nous, tissant ses grandes heures de lumière et ses grandes pistes de tĂ©nèbres–”
    “Et de la Mer elle-mĂŞme il ne sera question, mais de son règne au coeur de l’homme…”
    Et de salutation telle vous serez saluĂ©e, Ă´ Mer, qu’on s’en souvienne pour longtemps comme d’une rĂ©crĂ©ation du coeur”.
    Saint-John Perse. Amers. Invocation.

  • 3. charlier  |  February 10th, 2007 at 11:11

    C’est beau!
    Joli travail de traversée, bien que le voyage ne soit pas fini,
    vous ĂŞtes dans la proximitĂ© de l’arrivĂ©e et le grand large est derrière vous, sans doute avec ce goĂ»t incomparable, pour les nĂ©ophytes, de “c’Ă©tait trop bien, j’y retourne demain !!!”..
    En fait, je m’adresse prioritairement Ă  Pierre, mĂŞme si je sais qu’il n’y a rien de plus fort qu’un Ă©quipage en harmonie, et par consĂ©quent, au-delĂ , c’est Ă  l’ensemble des pogoteurs que j’adresse mes encouragements pour la route qui reste ( la MĂ©diterranĂ©e, ça peut dĂ©coiffer, comme dirait Calypso…). Je vous adresse Ă©galement toute mon admiration et je vous envie bien, allez, onne route§
    Alain, guetteur de hune aux Dagueys ( ne voit rien venir !)

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